Le 15 mai prochain, Beach House fera paraître un quatrième album nommé Bloom, un peu plus de deux ans après l'excellent Teen Dream.
La formation indie-dream-pop de Baltimore vient d'ailleurs de mettre en ligne un premier extrait, intitulé «Myth» :
Les sonorités connues du groupe sont de retour : la guitare planante d'Alex Scally, les claviers atmosphériques ainsi que la voix grave et juste de Victoria Legrand. Peut-être est-ce le présage du printemps qui influence mon écoute, mais cette nouvelle pièce me semble plus lumineuse que ce à quoi le duo nous a habitués jusqu'ici. La date de sortie et le titre du disque (Bloom; floraison/fleurir) ne sont sans doute pas dépourvus de sens.
Je ne peux faire autrement qu'écouter ce morceau en boucle.
Inutile de vous dire que je suis impatiente d'entendre ce nouvel opus!
P.S. Si vous ne l'aviez pas entendue, White Moon, un titre inédit tiré de leur «iTunes Session» paru en août 2010:
Plus la peine de présenter PJ Harvey. Cette grande dame de la musique présentait cette année son huitième album solo(elle qui a également fait paraître deux albums avec le producteur et musicien John Parish).Polly Jean préparait cet album depuis quelques années; l'introspection qu'on retrouve sur Let England Shake s'est amorcée pendant la création de l'album qui le précède; White Chalk. Elle a appris à jouer de l'autoharp, a lu divers récits de guerres et a consulté plusieurs témoignages de soldats et de civils en Irak et en Afghanistan. Elle a aligné les mots; puis la musique. En résulte un album en rogne; à la fois touchant et entraînant; qui s’affranchit, en quelque sorte, des valeurs de l'Occident. Une œuvre de son temps, pertinente, s'indignant à juste titre. PJ Harvey a relevé plus d'un défi; se renouveler tout en offrant un message d'une portée universelle.
On Battleship Hills caved in trenches A hateful feeling still lingers Even now 80 years later Cruel nature, cruel, cruel nature
Pièces suggérées : On Battleship Hill et The Words That Maketh Murder
Ici, une pièce tirée de la session d'enregistrement, mais qui ne figure pas sur l'album :
Cet album est le meilleur épisode de la trilogie; troisième disque présenté jusqu'ici par Annie Clark alias St.Vincent. Bien qu'elles furent difficiles à cerner lors des premières écoutes, les pièces se succèdent maintenant en toute cohérence. Chaque morceau évolue en embrassant une personnalité singulière; bien que la guitare abrasive de St.Vincent demeure un élément central de l'album. Les claviers, parfois futuristes, s'opèrent en contraste sur des morceaux hors normes qu'on redécouvre à chaque écoute.
Cause it's not a perfect plan It's not a perfect plan But it's the one we've got
It's not a perfect plan
But it's the one we've got
Cause I make a living telling people what they want to hear But I tell ya, it's gonna be a champagne year
Pièces suggérées : Chloe in The Afternnon et Strange Mercy
Une peine d’amour sublimée. Une plume à son apogée. Cet album-là m’a
fait pleurer, pis c’était beau. Définitivement mon album local de
l’année. L’édition vinyle vient avec une série de photos incroyables.
Si vous avez aimé le disque et avez accès à une table tournante, vous
devez absolument vous la procurer. Un album à écouter avec les textes
dans une main; et une coupe de vin/tasse de café dans l’autre. Impossible de passer à côté des paroles de Petite leçon des ténèbres :
Quand il fera noir
Jusqu'au fond des églises
Je fermerai toutes les lumières
De l’appartement
Une à une, lentement
Comme une prière
Je garderai les yeux ouverts
Et je verrai plus clair
En dedans...
Pièces suggérées : L'été et Petite leçon des ténèbres
Burst Apart est un album intelligent. Tellement intelligent, qu'il a réussi à se tailler une place parmi mes 5 albums préférés de l'année; à mon insu. Il s'agit d'un album sans grands artifices et ironiquement, c'est ce qui en fait un album grandiose. Le groupe ne tombe pas dans les clichés du genre indie et se concentre sur ses mélodies électro-pop-(post)rock à combustion lente. Cet album est triste; un déchirement amoureux/douloureux, source d'inspiration pour des chansons telles que I Don't Want Love :
So if I see you again,
Desperate and stoned,
Keep your prison locked up,
And I will leave my gun at home.
Pièces suggérées : Putting The Dog To Sleep et Corsicana.
Je n'avais pas l'intention d'écouter ce disque. C'est en écoutant le plus récent album de Future Islands (On The Water, qui figure plus bas dans mon top 20) que la vie en décida autrement. Jenn Wasner chanteuse de Wye Oak, chante aux côtés de Samuel Herring sur la chanson The Great Fire. Sa voix est si jolie, je n'ai pu résister... et heureusement, car ce troisième album de Wye Oak fut une sorte de révélation. Les pièces sont bricolées de claviers synthétiques et de guitares organiques. Les textes sont aussi beaux que naïfs, comme ce passage dans la chanson Civilan...
I don't need another friend When most of them I can barely keep up with I'm perfectly able to hold my own hand, but I still can't kiss my own neck
Un de mes morceaux préférés de St.Vincent, qui est certainement une des plus belles chansons écrites à propos d'une fin de soirée arrosée. Le genre de soirée inattendue, où on perd la tête et le Nord.
Honey, the party, you went away quickly But oh, that's the trouble with ticking and tocking
I lick the ice cubes from your empty glass Oh, we've stayed much too late
'til they're cleaning the ashtrays
Do you have change or a button or cash? Oh, my pockets hang out like two surrender flags Oh, but I'd pay anything to keep my conscience clean Keeping my eye on the exits, I'm steady now
How did we get here? With creaks in these chairs Oh there aren't enough hands to point all the fingers
But I sit transfixed by a hole in your t-shirt Oh I've said much too much and they're trying to sweep up - The Party, interprétée par St. Vincent, lors de son plus récent passage à Montréal; au théâtre Corona, le 17 décembre dernier :
Mozart's Sister, c'est peut-être un film, mais c'est aussi le nom du projet musical de la Montréalaise Caila Thompson-Hannant.
Caila Thompson-Hannant s'est fait connaître au sein des groupes canadiens Think About Life et Shapes and Sizes. En mars dernier, elle a fait paraître un premier EP intitulé Dear Fear.
Synthétiseurs, percussions programmées et sa jolie voix composent chacune des chansons. C'est léger et sympathique.
Le morceau Don't Leave It To Me est efficace en son genre.
J'aime bien ses allures 80's, à la limite cheezy... Single Status et Contentedness sont moins convenus et méritent donc quelques écoutes afin d'être bien cernés.
P-S. Elle a déjà donné quelques concerts. Un dans le cadre de la dernière édition de Pop Montréal, un au dernier Suoni Per Popolo, et un autreau dernier Art Matters Festival.
Le quintette Gardens & Villa a attiré l'attention récemment, avec la sortie de leur premier album portant aussi le nom Gardens & Villa. C'est le 5 juillet dernier, sur l'étiquette Secretly Canadian que la formation originaire de Santa Barbara a déployée sa musique quasi dream-pop.
Certains les comparent à Yeasayer, Ariel Pink ou encore, les cosidèrent comme un produit dérivé de Beach House. Selon moi, leur intention musicale est différente de celle des groupes énumérés précédemment. Ils réussissent à concocter des pièces à la fois nostalgiques et sexy; d'où émane douleur et désir, mais aussi des pièces plus légères; aux sonorités tribales, rock'n'roll et futuristes. Ils proposent certains arrangements intéressants, parfois même inusités; par exemple la flûte de bois sur le morceau Sunday Morning (écoutez l'extrait jusqu'à la fin).
Autres titres suggérés : Black Hills, Fire Star Power, Chemtrails, Orange Blossom, Spacetime, Thorn Castles.
Ici, une performance live de la formation, qui intègre un bout de la chanson Dreams de Fleetwood Mac dans leur chanson Thorn Castles... (1:44 à 1:56) ... la ressemblance entre les deux chansons et assez flagrante!
Ils étaient de passage au National de Montréal le 17 juin dernier avec Foster The People. Il faudra donc patienter pour les revoir sur scène, au Québec.