23 sept. 2009

SUBLIME RAYON FIÉVREUX.


Karin Elisabeth Dreijer Andersson est sans doute l'un de mes plus grands fantasmes musicaux (musicaux j'ai dit, et je vous assure que mon jardin secret n'a pas de prix). Okay, j'avoue, sa nationalité suédoise lui sert plutôt bien... ou est-ce elle qui profite à la Suède ? Celle qui était (et qui est toujours; j'ose espérer) la moitié féminine du duo électronique The Knife, s'est récemment lancée, en solo, dans le projet musical Fever Ray. L'album éponyme est paru le 24 mars dernier.


Certains prétendent qu'il n'y aurait eu quasi-aucun-changement, voir aucune transition entre Silent Shout (dernier opus de The Knife; paru en 2006) et ce fiévreux rayonnement... Qu'Olof aurait prit l'bord sans que son absence ne fasse de bruit...

Inutile le petit frère ? Je n'en suis pas convaincue...

Oui, j'en conviens, Fever Ray gravite dans les sonorités léguées par le dit duo; puis le chant particulier de Dreijer reste le même. Toutefois, le rythme et l'utilisation de la voix n'évoquent pas les ambiances saccadées, voir dance, qui nous était parfois soumises par le tandem. Les percussions électroniques prennent d'assaut la charpente du compact, laissant une note primitive à certaines pièces (Concrete Walls, I'm Not Done). La vidéo If I Had A Heart en témoigne, notamment, par la présence d'aborigènes; protagonistes douteux de ce scénario terrifiant.

L'écoute se veut pénétrante; les pièces se succèdent avec fluidité et nous emportent dans un léger coma... enivrant. Les paroles, nébuleuses, sont inquiétantes par moment. L'isolement, la vulnérabilité et les souvenirs s'immiscent dans les textes; traversés par une ironie soutenue.

Un parfum morbide persiste et signe;

"Morning keep the streets empty for me
Uncover our heads and reveal our souls
We were hungry before were born"

- keep the streets empty for me

"I know it, I think I know it from a hymn
They've said so, it doesn't need more explanation
A box to open up with light and sound
Making you cold
Very cold"

- Seven (vidéo ici)

Par le passé, Dreijer a prêté sa voix à de nombreuses collaborations, notamment l'excellente pièce What Else Is There du duo norvégien d'électronique Röyksopp et Slow de la formation belge d'indie-rock dEUS.

Elle sera sur la scène du Métropolis le 1er octobre prochain dans le cadre du Pop Montréal. Ce sera sa première performance en sol québécois (versions tandem et unicycle confondues). Vuk, cette mystérieuse chanteuse américano-finlandaise, en assurera la première partie.

Je reviendrai de cette prestation armée d'impressions et d'expressions à partager. Animée par un fantasme musical qui sera, je l'espère; grandi.

J'ai la foi.

ÉSVA: The Knife, Björk, Vuk, Radiohead.


1 commentaire:

  1. j'aime tes commentaires, on sent toute l'émotion ressentie pour cette femme-à-musique. J'aime Fever Ray, j'aime savoir que tu l'aimes à ce point. :O)

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