5 oct. 2009

PAYS NORDIQUES @ POP MONTRÉAL: FEVER RAY.


C'est à la lueur de lasers verts que Fever Ray a livré l'intégral de son album éponyme. Pour l'occasion, j'ai pris soin de noter la playlist ainsi que mes impressions sur des napkins gentiment fournies par Madame M qui était alors située à ma droite. Le crayon quant à lui fut gracieusement offert par la Ledoux; alors située à ma gauche. Tout cela en direct du balcon... Tout cela en pensant aux insatiables d'informations; ou plutôt en pensant à ceux qui auraient eu le malheur de rater le show; show comme il ne s'en fait plus, je tiens à le préciser... Je sais, je suis une être aimable :

1er octobre 2009/ october 1st Fever Ray @ Metropolis, Montreal. (Je suis wise aussi; je m'arrange pour que mon blogue soit affiché à partir de mots-clés recherchés...)

1. IF I HAD A HEART
2. TRIANGLE WALKS
3. CONCRETE WALLS
4. SEVEN
5. I'M NOT DONE
6. NOW'S THE ONLY TIME I KNOW
7. KEEP THE STREETS EMPTY FOR ME
8. DRY AND DUSTY
9. STRANGERS THAN KINDNESS (nouveauté)
10. WHEN I GROW UP
11. HERE BEFORE (nouveauté)
12. COCONUT

Et c'est parti...

Photo et résolution; gracieuseté de mon cellulaire...

1. IF I HAD A HEART: On y découvre une mise en scène singulière. Une tribu alignée devant ces lampes aux abat-jours orangés; rayonnant en choeur. Deux lasers se déploient jusqu'à couvrir complètement le plafond de la salle. If I Had A Heart file en catimini alors que nos yeux absorbent ce qui nous est offert.

2. TRIANGLE WALKS : Nos oreilles punchent et se remettent à l'ouvrage. La voix distorsionnée de Dreijer laisse place à l'originale; une voix unique, grave et aiguë à la fois.

3. CONCRETE WALLS: La pièce s'essouffle et se réanime en cours de route. Les lampes scintillent maintenant en circuits indépendants.

4. SEVEN : L'effervescence touche son paroxysme. On ressent ce dont il est question, ce à quoi nous aurons droit; la tangente semble claire. On se dandine légèrement; à la merci de percussions véritables (j'ai toujours cru que les percussions étaient en partie synthétiques sur le disque). Des cillements extra-terrestres détonnent alors qu'elle délaisse sa toge aborigène, sans pour autant nous dévoiler son visage...

Photo et résolution; gracieuseté de mon cellulaire...

5. I'M NOT DONE : Karin joue dans la lumière bleutée qui occupe le centre de la scène, toujours avec convenance et contenance.

Photo et résolution; gracieuseté de mon cellulaire...

6. NOW'S THE ONLY TIME I KNOW : Une toile de lasers se tisse. Xylophone, percussions et synthétiseurs s'unissent dans une fragilité et une force combinées.

7. KEEP THE STREETS EMPTY FOR ME : Lasers se dédoublant au rythme des percussions. Les lumières se manifestent à la prononciation des "Whispering..." vaporeux.

8. DRY AND DUSTY : Enveloppée d'une lueur rouge; Karin tape dans ses mains discrètement. Dry & Dusty est légèrement revisitée, les percussions sont plus puissantes. D&D est une pièce qui évolue, qui culmine sur ces lignes "the world as i've been told it would turn i get money, and i long for every moment"; c'est à ce moment précis que mon premier (et unique) reproche fit son apparition (vous pouvez insérer une sonorité dramatique ici) . J'aurais voulu un jam, une fuite. Sentir que cette tribu a la capacité et la vivacité de vibrer dans l'excès et le trop plein. Mais en vain, le tout s'est contenu, plutôt adroitement alors que Dry & Dusty permettait, à mon avis, cet écart de conduite souhaité, ce qui aurait contribué à nous faire rêver davantage.

9. STRANGER THAN KINDNESS (nouveauté): La pièce aurait pu joyeusement s'insérer sur la trame sonore d'un film d'horreur se déroulant dans l'espace. M me chuchote que cette nouvelle pièce s'apparente davantage au répertoire de The Knife; j'appuie. Les lumières palpitent frénétiquement (on aurait eu un Jean-Marc Parent heureux).

10. WHEN I GROW UP : Son visage s'illumine faiblement; joie. On y découvre difficilement les traits connus de la suédoise. Sa tignasse blonde et ses bras agités traversent des zones vertes/bleues/rouges.

11. HERE BEFORE (nouveauté) : Des cris soudains parsèment cette nouvelle pièce. On se laisse plus aisément aller dans ces résonances inconnues.

Photo et résolution; gracieuseté de mon cellulaire...

12. COCONUT : Fin imminente; Dreijer revêt sa toge des débuts. Elle quitte en douce après un dernier "Lay back this is where we are". Une dernière lueur verte s'étire et emporte le son avec elle dans une noirceur totale.

Photo et résolution; gracieuseté de mon cellulaire...

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Cette prestation remet en perspective l'essence même du spectacle. Dreijer n'a rien dit. Même pas un "Thanks Montreal" en sortant; rien, niet, nada. Et on s'en balance; pas de quoi se plaindre de toute façon. L'expérience audio-visuelle est complète et la mise en scène est captivante. Elle opte pour l'accès à l'expérience plus que pour la relation avec le public. Le lien elle le crée par les vibrations, par la qualité musicale, par l'ambiance absorbante qu'elle met en place; le lien est dans cette globalité. Le rapport musical avant tout.

Dreijer m'épate; 34 ans, mère de deux enfants, maître d'une originalité musicale rare de nos jours. Autant de raisons qui font d'elle une artiste d'exception.

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Vous en voulez plus ?
  • Entrevue qu'elle a accordée à Philippe Renaud, journaliste à La Presse, peu avant son passage à Montréal.
  • La musique de l'opéra-électro Tomorrow, in a Year qu'elle a composée avec son frère Olof (avec qui elle forme le duo électro The Knife) devrait se retrouver sur compact au cours de la prochaine année.
  • Vidéo d'une de ses collaborations avec le duo norvégien Röyksopp : This Must Be It de leur plus récent album Junior.

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